Les vaccins
Dans les limites du territoire belge, la loi n’oblige aucune vaccination, sauf pour les chevaux de compétition (grippe équine). Sont néanmoins - et même chaudement - recommandés hors des compétitions : les vaccins contre la grippe équine, la rhinopneumonie et le tétanos (souvent combiné à celui de la grippe).
Comment fonctionne un vaccin ?
Vacciner un organisme revient à l’inoculer avec une certaine quantité de l’agent infectieux que l’on a, au préalable, soigneusement rendu inoffensif dans un laboratoire. On peut comparer l’organisme à un champ de bataille, le système immunitaire étant composé de soldats alliés, et l’agent infectieux (bactérie, virus, champignon) étant le soldat ennemi sur lequel on tire dès qu’il pointe son nez et qu’on le reconnaît comme “ennemi”. Dans cet ordre d’idée, vacciner consiste à lancer sur le champ de bataille un soldat ennemi désarmé : les bons soldats reconnaissent l’ennemi et tirent sur lui. Le vaccin dit “atténué” consiste à introduire sur le champ de bataille un soldat ennemi vivant mais non agressif. Le vaccin dit “tué” consiste à introduire sur le terrain la dépouille d’un soldat en uniforme. Le vaccin synthétique est celui dont les molécules ont été entièrement reconstituées en laboratoire, à la carte, pour être introduit en toutes sécurité dans l’organisme.
Vaccin = panacée ? ( remède contre tout les mots)
Non. Le vaccin protégera le cheval dans 80 % des cas. Pour le reste, il se peut que le vaccin soit sans effet pour 3 raisons :
- Le programme de vaccination prescrit n’a pas été respecté.
- Le cheval subit des ruptures immunitaires, c’est-à-dire des affaiblissements tels que son organisme ne se défend plus contre les agresseurs, malgré le vaccin. Cela peut arriver en cas de grosse fatigue, ou autre maladie qui affaiblit le cheval et le rend plus perméable aux autres maladies. En d’autres termes, le danger ne vient pas uniquement du virus, mais aussi du terrain où il s’aventure.
- Le virus ou la bactérie est d’une espèce mutante, c’est à dire qu’il se transforme et n’est pas reconnu par l’organisme (cas du soldat qui se déguise ou se camoufle). Cela arrive notamment avec le virus de la grippe.
Le vaccin protège donc les chevaux en bonne santé et dont l’hygiène corporelle et environnementale, ainsi que l’hygiène de travail sont satisfaisantes. Les vaccins peuvent s’avérer onéreux, mais en regard de la dépense effectuée, que d’économies réalisées en soins, en dépréciation, voire même en cas de perte totale du cheval non vacciné ! Le jeu en vaut assurément la chandelle !
Sources: extrait du n° 267 de la revue HippoNews